« La jeune fille
sursauta quand, à son arrivée, tous les éléments retenus dans les bocaux de
formol stockés dans les rayonnages effectuèrent un demi-tour vers elle, puis
frappèrent la surface de verre de leur prison. Elle fut tellement saisie que
celui qu’elle tenait lui échappa. Ce dernier se fracassa sur le sol, libérant
ce qu’il contenait. Soit une main humaine plutôt fraîche, parfaitement
sectionnée au niveau du poignet. Elle parut
mettre quelques instants avant d’identifier la chose, puis poussa un hurlement
à déchirer les tympans. »↓
"D’aussi loin que remontent ses
souvenirs, Andraste, issue d'une longue lignée de sorcières, vit dissimulée aux
yeux du monde. Son univers restreint ressemble à s’y méprendre à une cage
dorée, elle qui ne rêve que de s’envoler. C’est alors qu’une invitation de la
main même de la Reine vient bousculer les plans de sa grand-mère qui dirige la
famille d’une main de fer. Et une requête royale ne se refuse pas… à moins de
souhaiter perdre la tête. Sa découverte du monde commence, à mille lieues de ce
qu’elle imaginait. La cour est pleine de dangers, de rumeurs et de règles
qu’elle ne maîtrise pas.
Mais sa plus grande erreur est de succomber au regard aussi noir que la nuit de lord Thadeus Blackmorgan…"
Mais sa plus grande erreur est de succomber au regard aussi noir que la nuit de lord Thadeus Blackmorgan…"
(4e de couverture)
Mon avis :
Soyons franc et allons droit au but : j’ai été déçue ! Après la lecture du résumé,
j’avais décelé un potentiel de lecture
car il comprenait des éléments qui ne pouvaient que me plaire aux premiers
abords. Premièrement la sorcellerie
et la nécromancie ont évidemment
influencé mon choix mais aussi les intrigues
de cour (magouilles, ragots et
compagnie, quelle délectation). De plus, suivre l’émancipation d’une jeune
fille vierge des aléas de la vie et du monde extérieur annonçait des heures
de lecture prometteuses. Je n’irais pas jusqu’à dire que j’ai détesté ce roman, non car j’ai passé de bons moments au final mais…
[ATTENTION Les propos suivants ne remettent pas en
cause le talent de l’auteur ni les goûts personnels des autres lecteurs. Il s’agit
de mon avis et de mon ressentit.]
Georgia Caldera nous offre un univers
complexe rempli de magie, de complots, de malédiction, de secrets de
famille… En bref, un univers accrocheur et
intéressant. Mais le côté
nécromancie qu’indiquait le titre de ce premier tome n’est quasi pas présent. C’est
un peu comme si en lisant Harry Potter et l’école des sorciers, vous n’aviez que
quelques paragraphes sur Poudlard !
Le côté magique ne sert au final que
de décor à une romance des plus malsaines tortueuses !
Alors oui, j’ai apprécié l’univers, mais je n’ai pas accroché au reste c’est-à-dire
le thème n°1 de ce roman : la relation Andradeus.
[ATTENTION PEUT CONTENIR DES TRACES DE SPOIL ]
Certains pourront y voir une
belle histoire: celle d'une jeune ingénue provinciale fraîchement échappée de son carcan familial qui rencontre un sombre inconnu
expérimenté, et s'amourache de celui-ci ... Qui veut un ténébreux à "changer"?
De mon point de vue, cette
relation est malsaine et donne envie de frapper les protagonistes ! On retrouve
une histoire jouant sur le vas-et-vient entre attirance- répulsion qui nous tient en haleine...
et si j’ai continué à tourner les pages ce n’est en aucune sorte à cause de
cette romance.
Andraste est exaspérante, alors
oui elle a vécu dans une tour enfermée… Ha non ça c’est Raiponce autant pour
moi… mais être aussi cruche… est-ce possible ? C’est aussi une sorcière qui est dégoûtée par de simples membres morts ( bon ok ils deviennent animés... mais dans des cours de nécromancie fallait s'y attendre non?). Andraste est le stéréotype de la
fifille qui a peur des trucs plus morbides (regarde la série Salem et on en reparle !), de la petite chose fragile qui va vouloir se défendre…
Cette idiote à peine arrivée à la
cour se tape le premier venu qui avait l’air malheureux. Hé manque de bol pour
elle il s’agit de Thadeus Blackmorgan qui désire qu’une seule chose la baiser (la tuer aussi mais bon on est dans le même registre de pulsions) . Je
ne dirais pas pourquoi sinon je spoilerais absolument toute l’intrigue de l’histoire
mais avouez fallait le faire non ? Pour arriver à l'avoir dans ses draps, il la manipule, la menace,
la blesse moralement et physiquement….
« Lui ce n’était qu’un
mufle ! Pire une brute » « Mais quel fumier ! »
Merci Andraste, je ne l’aurais pas mieux décrit.
Vous l’aurez compris, je ne suis
pas fan de ce genre d’histoire tarabiscotée…. Du je t’aime… te veut … moi non
plus... Et à force j’avais envie de
crier à Thadeus tue-la qu’on en finisse et par pitié si tu me dis encore une
fois qu’elle t’a ensorcelé… c’est moi qui en finis.
Sha-la-la-la-la-la, my oh my…
Il est ensorcelé…. Il ne veut pas la tuer
Quant à Andraste on
pourrait la prendre en pitié avec tous ces connards qui l’encerclent et sa
famille qui fait passer la notre pour une sainte… mais non ! Je n’ai eu
aucune once de pitié et de compassion. Quand on est cruche on est cruche !
« Tu me sous-estimes, j’ai d’autres moyens de pression, tout aussi efficaces au demeurant (…) Par ailleurs, je suis celui qui t’a déshonorée. Il fallait y penser avant, mais il est légitime que je réclame,non, que j’exige ce mariage. Qui sait si mon héritier n’est pas déjà en train de croître en toi ? »
Romantique n’est-ce pas on en rêve ?
Pour finir, j’aimerai préciser
que j’ai aimé l’univers que nous offre Georgia Caldera outre la romance non
digérée. J’aurai certes préféré que le steampunk et la nécromancie aient un peu
plus leur place dans le roman… je pense juste que je ne suis pas le public cible.
Je conseille ce roman aux lecteurs à la recherche d'une romance "je t'aime moi non plus" sur un fond de steampunk et de fantasy.
[Ils en ont pensé quoi]
Ils ont adoré :
- LeLivreOuvert : " C'est Jane Austen à l'école des sorcières"
- Au Boudoir de Candyshy : "Le couple est fantastique, du
début à la fin, tout le roman porte sur eux, sur leur relation, leurs conflits.
On se régale à les voir s'écharper, se charmer !"
Ils ont été déçus :
- Carolivre: "Au lieu de cela, l’intrigue
piétine. On avance d’un pas pour mieux reculer de deux. Il n’est pas sorcier de
deviner qu’Andraste et Blackmorgan vont se livrer au jeu du chat et de la
souris qui n’en finira pas. C’est un peu « je te suis, tu me fuis; je te fuis,
tu me suis » appliqué sur plus de 300 pages."
- Les lectures enchantées d'Elysa :"Les longueurs, les tournures de
phrase et insultes actuelles pour un récit qui se veut un tant soit peu
d'époque et l'exaspération que m'ont causé les personnages ont eu raison de ma
patience."
J'ai glané pour vous...
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