« Il le comprit immédiatement, dès qu’il vit ses yeux pour la première fois. Je vous ai déjà vu quelque part, finit-il par dire (…) Elle le regarda de nouveau, comme si elle donnait vie à un fantôme. Lenka, c’est moi, dit-il. Josef. Ton mari. »↓
Si les mariages sont souvent
propices aux rencontres, parfois les retrouvailles sont de mises. C’est le cas
de Josef, obstétricien à la retraire qui au mariage de son petit-fils, reconnait sous un voile de vieillesse, la
femme qu’il a tant aimée dans sa jeunesse. De New-York, les voilà tout deux de retour à
Prague à l’orée de la seconde guerre mondiale, face à leurs souvenirs.
Elle : étudiante en art, fille d’un marchand de verre.
Lui : étudiant en médecine comme le fut son père avant lui.
Ils s’aiment mais le cours de l’histoire va en décider autrement. Ce roman est une histoire à deux voix, celles d’un amour que même l’horreur n’a pas pu taire et qui nous emmène en arrière, pour retracer la vie de deux jeunes séparés par la haine envers les juifs.
Elle : étudiante en art, fille d’un marchand de verre.
Lui : étudiant en médecine comme le fut son père avant lui.
Ils s’aiment mais le cours de l’histoire va en décider autrement. Ce roman est une histoire à deux voix, celles d’un amour que même l’horreur n’a pas pu taire et qui nous emmène en arrière, pour retracer la vie de deux jeunes séparés par la haine envers les juifs.
Mon avis :
Ce livre est mon premier coup de cœur
2016 et je le conseille vivement car pour moi il réussit à nous transmettre des
émotions fortes. Et bien que ces événements soient terminés depuis des
décennies, les blessures des personnes ayant vécu à cette époque ne se sont pas
refermés. Je me souviendrais toujours du
regard de ma grand-mère quand elle parlait de sa jeunesse, des bombes, de la
personne qui lui a sauvée la vie au détriment de la sienne, des manques, des
gens qui disparaissaient du jour au lendemain... Les jours d’orage, son passé
la suivait, la hantait et elle n’était plus avec nous, elle avait à nouveau 16
ans.
Petite ambiance musicale...
Je ne trouve pas les mots exacts
pour retranscrire les émotions que m’a fait ressentir ce roman. J’ai adoré… j’ai
été émue… j’ai été touchée … j’ai été choquée… j’ai pleuré même ! Car
on se retrouve dans les souvenirs de deux personnes meurtries, hantées par un
passé douloureux. Dès le début, on sait qu’ils vont se retrouver, mais notre
curiosité nous pousse à connaitre le comment ils ont été séparé, quel a été leur
parcours, leur chemin de vie ? Alors on suit le train des souvenirs, on
plonge avec Josef et Lenka dans le temps pour se retrouver en plein cœur de la
seconde guerre mondiale. Alyson Richman
à travers cette romance, nous évoque l’entrée des allemands à Prague, le revers
du camp Terezin utilisé par les nazzis
comme couverture aux déportations vers les camps de la mort…
« (…) j’étais contrainte de peindre ces caricatures ineptes de bébés roses et dodus avec des légendes telles que Félicitations pour la naissance de votre petit ange, alors que les enfants juifs autour de moi attrapaient le typhus et souffraient de la faim (…) »
« (…) j’étais contrainte de peindre ces caricatures ineptes de bébés roses et dodus avec des légendes telles que Félicitations pour la naissance de votre petit ange, alors que les enfants juifs autour de moi attrapaient le typhus et souffraient de la faim (…) »
Terezin, ce camp « modèle » a accueilli entre autres de nombreux musiciens, peintres et poètes qui clandestinement ont lutté pour représenter la réalité du ghetto au reste du monde.
« Theresa (…) réalisait une copie de la Fiancée juive de Rembrandt. -J’espère qu’ils ne connaissent pas le titre. Ils m’ont juste demandé de faire un autre Rembrandt. »
Bien plus qu’une simple histoire
d’amour, « Les promesses du passé »
nous dépeint la vie, l’espoir de
milliers de personnes luttant contre la
haine et l’injustice. On retrace notamment le quotidien de familles, d’enfants, d’artistes
confinés dans ce ghetto. Cependant même si tout ceci est romancé, l’auteur nous évoque des faits historiques et
ses personnages sont inspirés de témoignages. Comme Dina Gottliebovà qui a réalisé une fresque de Blanche Neige et les sept nains pour les baraquements des enfants.
Une des scènes qui m’a le plus émue est la
venue de la croix rouge dans cette « ville donnée aux juifs » avec
toute la mascarade et le camouflage pour dissimuler la vérité. Et je n’ai pas
su m’empêcher de verser des larmes lors de la représentation de la pièce Brundibar par les enfants ainsi que l'interprétation du requiem de Verdi, symbole de résistance dans ce simulacre de liberté culturelle.
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La mémoire continuera à
tourmenter les rescapés, les victimes
ainsi que les familles de cette cruauté visant à dénaturer les parcelles
d’humanité en chacun de nous. Car l’entreprise des nazzis n’a pas tenté d’éradiquer
un peuple, c’est nous tous, êtres
humains dotés d’amour, de compassion, de solidarité, de joie qui ont été visés.
« Les promesses du passé », un roman riche en
émotions qui nous rappelle que le temps ne peut tout effacer !
Face
à l’une des plus grandes horreurs de l’humanité
Loyauté- Amour- Espoir-
Solidarité
Et comme toujours, je vous propose une playlist comprenant à la fois des chansons et musiques issues du livre mais aussi des titres m'évoquant l'ambiance.
Quelques infos glanées pour vous...
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