« Homo refuse de regarder en face les calamités qu'il se prépare ou que, déjà, il s'inflige. Il ne supporte même pas qu'on les évoque. Je n'entends partout que ces mots : "Parlez-nous d'autre chose! Soyez positif! Divertissez-nous!" »↓
C’est un peu le hasard qui a
remis ce livre entre mes mains. Déambulant dans les rayonnages de ma librairie
préférée, celle de la seconde vie (oui
les livres ont leur propre vie), j’étais à la recherche alors que de quelques minutes de quiétudes parmi les
milliers de pages écrites de la main des hommes et lues par un bon nombre
d’autres entre eux. Parmi tous ces écrits, un livre a retenu mon attention. Une
couverture rouge au titre accrocheur : L’Humanité disparaîtra, bon
débarras!
Alors, je l’ai feuilleté, en ai lu quelques passages, avec
le sourire au coin des lèvres. Mais, ce n’était pas tant les propos qui se révélaient
de nature plaisante, mais le ton qu’a
insufflé l’auteur à ses paroles.
Et le programme est plutôt chargé, accrochez-vous bien ! Voici les différents chapitres :
- Un barbare à deux pieds sans plumes
- Nous sommes tous des papous
- Dévorons nos bébés!
- Quelque chose en nous d'un peu nazi...
- Ah! Dieu que la guerre est jolie...
- Treize bonnes raisons de mourir
Mon avis :
C’est avec un cynisme acidulé qu’Yves Paccalet nous dépeint
sa désillusion de l’humanité.
L’auteur n’est pas tendre avec nous êtres humains, les
barbares à deux pieds sans plumes comme il nous nomme en référence à Platon. Tout est dans le
titre, selon lui nous disparaîtrons et bon débarras !
Cet essai bourré d’humour noir reflète la déception et la
désillusion d’Yves Paccalet sur l’humanité. On en rit, mais jaune tout de
même ! Car si les métaphores, les références et le ton de l’auteur
arrivent à nous faire sourire, les vérités et réflexions qui en découlent quant
à elles nous mettent face « à notre caca ». C’est clair, c’est net….
Le monde va mal et nous en sommes les responsables.
[ Je propose un voyage organisé en car pour aller chez les Tuvaches. Quoi de plus doux qu'une mort exquise?]
[ Je propose un voyage organisé en car pour aller chez les Tuvaches. Quoi de plus doux qu'une mort exquise?]
Provoquant et pessimiste ?
« Je ne prédis aucun avenir radieux à l'humanité, mais je ne
puis m'empêcher de lutter pour sa survie »
« J’écris ce livre afin que ce que j’écris dans ce livre n’arrive pas. »
Et si cet essai s'acharne aussi fort sur l'humanité jusqu'à en offusquer une partie, c'est parce que l'espèce ainsi malmenée est la notre. Il faut parfois s'attaquer à notre propre identité pour qu'on réagisse.
C’est un peu une sonnette d’alarme, un cri pour dénoncer, un livre de défoulement… et on peut dire qu’Yves Paccalet s’y est mis à fond pour vider son sac !
C’est un peu une sonnette d’alarme, un cri pour dénoncer, un livre de défoulement… et on peut dire qu’Yves Paccalet s’y est mis à fond pour vider son sac !
« J’ai cru en l’homme. Je n’y crois plus. J’ai eu foi
dans l’humanité : c’est fini. J’ai pensé, dit et écrit que mon espèce
avait un avenir. J’ai tenté de m’en persuadé. Je suis maintenant sûr du
contraire : l’humanité n’a nul destin. Ni lendemain qui chante, ni
surlendemain qui fredonne. No future : elle est comme une droguée avide et
déjantée, esclave des biens matériels, en souffrance de consommation, asservie
à ce qu’elle imagine être la « croissance » ou le
« progrès », et qui sera sa perte. Si elle ne s’autodétruit pas dans
une guerre atomique… »
C’est pour cela que j’affectionne cet essai ! Il fait réagir tout simplement ! C’est un condensé tranchant d’opinions, celle d’un homme qui clame haut et fort :
« Nous ne sommes ni le fleuron, ni
l'orgueil, ni l'âme pensante de la planète : nous incarnons la tumeur maligne.
L'homme est le cancer de la terre »
- Les lectures de Folfaerie :
[Ils en ont pensé quoi]
- Les lectures de Folfaerie :
« Franchement, on
ne croirait pas comme ça, à me lire, mais Paccalet sait faire preuve d'humour,
et par moments, son livre est drôle à lire. Il faut juste apprécier l'humour
noir, quoi... On peut parler d'un sujet très grave sur un mode léger, la
preuve. »
« Paccalet situe son livre sous le signe de
l'évidence et c'est, me semble-t-il, bien là le problème. Il voudrait secouer,
tout en faisant plaisir, en se faisant plaisir, «pour faire plaisir aux
superstitieux», et cela finit par irriter. »
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